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En évaluant la quantité annuelle de gaz à effet de serre émise ou captée dans l’atmosphère par les activités d’une organisation, la démarche bilan carbone pose la première pierre de l’édifice qu’est l’objectif de neutralité carbone, fixé pour l’Europe à l’horizon 2050.
En 2020, la Fondation RTE a décidé de suivre le pas de son entreprise fondatrice RTE en réalisant son premier bilan carbone. Si des outils de calcul sont désormais à la disposition de tous, la Fondation a choisi de ne pas se lancer seule, en s’entourant :
Plus de détails et résultats de la démarche
La Fondation a désormais à cœur de partager cette démarche à ses bénéficiaires, grâce à un travail de collecte et d’analyse de données réalisé à 3 mains : un membre de l’équipe de la Fondation, un représentant de la structure bénéficiaire et un salarié de RTE. Cinq démarches partagées de bilan carbone ont ainsi été amorcées en mai 2021.
Découvrez cette démarche avec Benjamin Prince, salarié de RTE et membre des premières heures de l’équipe projet du bilan carbone. Benjamin a d’abord pris part à la réalisation du bilan carbone de l’association Elan Jouques, dans le cadre du calcul du bilan carbone de la Fondation RTE. Depuis février, il réitère l’exercice auprès de Mobil’Sport.
Quand et comment t’es-tu engagé auprès de la Fondation ?
J’ai toujours été très actif dans ma vie professionnelle, dans le monde associatif et dans la vie publique (j’étais conseiller municipal de Dunkerque et conseiller régional des Hauts-de-France). En arrivant à RTE, j’ai naturellement souhaité continuer à m’impliquer dans de nouvelles activités et à valoriser mon expérience, c’est pourquoi rejoindre la Fondation était idéal. Le chemin classique c’est « tu vois un projet qui te plait, tu te rapproches de la Fondation pour devenir parrain ». C’est donc ce que j’ai fait en parrainant une association en Ile-de-France, mais je voulais également aider la Fondation en tant que structure.
Comme s’est passée l’intégration du groupe de travail sur le bilan carbone ?
Je me suis présenté à Frédéric Dohet, le Délégué Général, avec qui j’ai pu échanger autour du projet de réalisation du bilan carbone de la Fondation. C’est un projet qui m’intéressait à titre personnel et qui était également lié à mon domaine de compétences à RTE : je travaillais alors dans le département comptable, où j’intervenais sur la transposition organisationnelle et comptable de nouvelles normes environnementales dans l’entreprise. Avec l’équipe de la Fondation, j’ai participé à la sélection du cabinet qui allait nous accompagner dans la mise en place du Bilan Carbone, puis l’association Elan Jouques, avec qui nous avons pu démarrer le processus.
Comment s’est déroulée la réalisation du bilan carbone ?
C’était mon premier bilan carbone, alors même si j’avais pas mal bouquiné à ce sujet, j’ai découvert toute la méthodologie, en particulier la question des scopes. J’ai trouvé sa réalisation très facile avec Elan Jouques, j’étais presque étonné que ce soit aussi simple ! Lors d’une réunion avec l’association, Carbone 4 nous a expliqué que ce n’était pas toujours aussi facile. En réalité, il y a autant d’associations que de personnes : il y a l’association qui possède déjà tous les justificatifs, qui possède un ordinateur et qui sait se servir d’un tableau Excel ; puis il y a l’association qui possède moins de capacités de gestion derrière son projet et un accompagnement plus prononcé de la Fondation est nécessaire. Elan Jouques a pu nous fournir les données nécessaires très rapidement, voire était surpris de ne pas devoir nous communiquer plus d’éléments. C’est ce qui fait l’efficacité de notre démarche : elle est simple et s’adapte aux associations, qui peuvent s’approprier le sujet sans tomber dans la paperasse administrative. Puis les données sont traitées par la Cabinet, qui génère le bilan de l’association.
Quel devrait être pour toi « l’après bilan carbone » ?
Faire un bilan carbone, c’est d’abord se sensibiliser au sujet des émissions. Prenons la Fondation, elle pèse si peu qu’il n’existe pas vraiment de levier d’amélioration possible au niveau de l’organisation même ; la réflexion doit porter sur les projets soutenus. Les structures soutenues qui disposent d’un bilan carbone peuvent travailler à la réduction de leur empreinte carbone, notamment sur les scopes qui dépendent directement d’elles-mêmes (1 et 2). Cela devient donc intéressant si toutes les structures soutenues commencent à mettre en place ces mêmes bonnes pratiques.
Le bilan carbone : quel investissement temps et quel apport personnel ?
C’est avant tout le cabinet qui a réalisé le bilan carbone, j’étais présent essentiellement pour faire le lien dans la collecte des informations à destination du cabinet puis dans la restitution de cette analyse à l’association. Ce sont des petites réunions de moins d’une heure. Pour certaines associations il faut revoir les indicateurs, ce qui peut prendre davantage de temps. On a beaucoup de chance de pouvoir faire l’expérience du bilan carbone dans le cadre de la Fondation, car dans d’autres structures ce sont des processus énormes, qui prennent des mois. On a la chance d’être flexibles et de pouvoir produire rapidement quelque chose.
Cette démarche doit, grâce à la formation des parrains et marraines et des salariés de RTE bénévoles qui souhaitent s’y associer, permettre l’essaimage de la pratique du bilan carbone parmi les structures soutenues.