Consommer sainement et de manière responsable

Une enquête menée par Ipsos en 2021 auprès de 2000 français entre 18 et 75 ans, révèle l’inégalité alimentaire dont souffrent une grande partie de la population ;  76% des personnes sondées estimant que « nous ne sommes pas tous égaux en termes d’alimentation », et 67% d’entre elles n’ayant pas accès à une alimentation équilibrée.

Entre l’inflation, les repas sur le pouce, le manque de temps pour cuisiner et le prix élevé des produits issus de l’agriculture biologique, les mauvaises habitudes alimentaires se sont progressivement installées dans nos assiettes, au point d’avoir des conséquences massives sur la santé des français. Mais plusieurs facteurs peuvent aussi expliquer ce manque de variétés dans nos plats. L’aspect financier bien sûr mais aussi les problèmes de mobilités ou l’inégale répartition des terres agricoles. Voici quelques exemples d’associations qui œuvrent à transformer notre système agricole et alimentaire.

Afin de permettre au plus grand nombre de manger bio et local, des associations utilisent les sols de terres agricoles inexploitées pour y cultiver des fruits et des légumes qui seront ensuite redistribués aux plus démunis et vendus aux autres. C’est le projet que mène l’association Anatoth qui œuvre dans le Vaucluse, le 5ème département le plus pauvre de France.

L’association La Ferme d’Uhaldia rejoint cette initiative. Afin de limiter l’importation de fruits et légumes au Pays Basque, elle a développé une activité maraichère sur 4 hectares au moyen d’un chantier d’insertion pour des personnes en grande difficulté sociale et/ou professionnelle.

Pour que les personnes âgées et les habitants des zones rurales les plus isolées puissent également acheter  des produits locaux, bio en circuit-court, l’association VRAC Drôme s’est équipée d’un véhicule lui permettant d’aller au plus près des habitants. L’association met un point d’honneur à proposer des aliments issus d’une agriculture respectueuse de l’environnement mais aussi plus rémunératrice pour les agriculteurs.

L’alimentation est un vecteur de santé, d’insertion et de création de lien social. Elle doit viser à rendre les produits bios et de qualité accessibles à tous mais aussi accompagner les bénéficiaires, les sensibiliser aux sujets environnementaux, proposer des cours de cuisine et favoriser les échanges entre les habitants et les producteurs. C’est la mission que s’est fixée l’association GESRA qui a développé un réseau d’épiceries solidaires dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Aujourd’hui, cela représente 49 épiceries, 21 000 bénéficiaires, plus de 1000 bénévoles et 103 emplois sur toute la région.